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ANNEXE 2

MARRE DE LA DROGUE (par erreur - 2005)

Comme je suis un saint à mes heures perdues, je voue mon corps à la lutte contre la drogue.

 

#1: EXTASY

Ce soir, c'est la fête. Tu sors en boîte de nuit, ou tu vas en teuf avec tes potes. Tu vas t'amuser, c'est prévu. Programmé. C'est chimique. Tu le sais, tout le monde le fait, tout le monde en prend : le top de la branchouille, la super cool et super colorée, la love pill, le taz le xeu la capsule, voici la bien-nommée extasy. En général la première drogue chimique qu'on découvre car très populaire et peu onéreuse ...

En l'occurence, la MDMA. Ce qu'on a coutume d'appeller "taz", c'est le cacheton qui est composé de mdma et d'amphétamines, avec la possibilité qu'il n'y ait qu'une seule de ces substances. Enfin, en théorie ; parce qu'on peut se faire vendre des tazs qui sont des médocs contre le paludisme ou n'importe quoi d'autre qui ressemble à un taz.

Tu as chopé ton « papillon vert », ton « dauphin bleu » ou ton « mitsubishi rose », entre 3 et 10 euros pièce selon ta gueule et le produit, le voilà gobé, tu attends ta montée ...

Une demie heure plus tard tu sens comme une couverture chaleureuse t'envelopper, comme si on te faisait un gros câlin. Et tout devient magnifique ! La musique est super tripante, les gens sont beaux, gentils, formidables, t'aimes tout le monde et d'ailleurs, tout le monde t'aime, pas vrai ? Putain faut que j'appelle tous mes amis pour leur dire à quel point je les aime.

Toi aussi je t'aime là !! Oui toi la grosse moche, mais tu sais t'es pas moche en fait t'es super belle !! Et en parlant deux secondes avec toi on s'aperçoit aussi que t'es super sympa!! AH QUEL MONDE MERVEILLEUX!! Allez refile m'en un parce que je me méfie de la descente. Woohoo. Allééé. Après je vais scotcher quelques heures en dansant. Je me sens juste bien. Tiens je vais appeler ma mère pour lui dire.

Le taz c'est aussi le 2ème effet kiss-cool.

Le lendemain tu te reveilles avec la grosse moche dans ton lit, qui en fait n'a rien de belle ni de sympa, qui en outre se fout de ta gueule parce que la veille t'as pas réussi à bander, trop tazé. Dans ton portable : un tas de numéros de gros blaireaux qui aiment le tuning avec qui t'as trop sympathisé pendant la soirée. Qu'est ce que j'ai dit ? Comment ça se fait que j'ai pensé ça ? Pourquoi j'aime la musique country à présent ?

Mais qui étais tu vraiment la veille ?

Et qui es tu aujourd'hui ?

Pourquoi je déprime?

En général, on réalise assez vite les effets pervers de l'extasy. Pas mal de gens tazent beaucoup pendant une année et puis passent à autre chose.

 




#2: LA COCAINE

Aaaaaah, la coke. Quand t'as passé le stade de l'exta, très vite tu découvres la petite poudre blanche onéreuse qui fait fureur.

Après avoir latté ton portefeuille (ce qui est chez le consommateur en général peu douloureux parce que tu aimes ça), avec ou sans tes camarades fripons, tu retrouves le plaisir de t'enfourner un petit bout de plastique ou de carton profondément dans ton pif afin d'aspirer le médicament par l'orifice nasal que tu auras choisi. Poutres disponibles en différentes tailles.

Ca fait du bien par où ça passe : le dealer t'as bien précisé que c'était de la végétale pour te donner bonne conscience (ce qui reste une drogue chimique, la synthétique est vraisemblablement hors du marché trafiquants pour coûts de fabrication inconcevables).

Et alors, enfin, derrière tes dents anesthésiées, tu te sentiras éveillé et confiant, tu auras la pêche, la GNIAQUE quoi, putain, faut pas m'chercher là! Et ouais, j'ai toujours su que j'avais un tel charisme, j'ai le verbe facile, et puis tout va bien là, quoi ? hein ? Bandant !....

J'en connais qui se masturbent en pensant à la cocaïne. C'est la femme qui les met en valeur, qui leur donne l'impression d'être qui ils sont réellement tout simplement parce qu'ils se sentent mieux.

Mais quand ils redescendent, ils se rappellent à quel point ils sont des petites merdes. Alors il faut en reprendre. Facile, pratique! "Celui qui conduit, c'est celui qui prend de la coke". Consommateurs de tous types : du clubbeur au présentateur télé, en passant par les cadres et autres travailleurs névrosés. A la longue, on devient un peu agressif, et surtout vivant de plus en plus mal les descentes (ah, oui, c'est vrai, je suis une merde), la frustration couplée à la coke donne des resultats psychotiques d'agressivité étonnante (le fait qu'elle soit souvent coupée avec du speed ne doit pas aider) et rend un peu obsessif (rester concentré, c'est l'essentiel).Enfin bref, le plus mignon dans tout ça c'est qu'on ne s'en sort pas aussi facilement que de l'extasy (c'est le côté obsédant). Une petite trace de temps en temps ne fait de mal à personne, ca défonce pas vraiment finalement ? La preuve, je travaille mieux sous coke! (normal, le reste du temps je suis une merde). On se dit que c'est notre petit café à nous, quoi

... Pratique pour supporter les soirées de louze blasantes, entre gens sous cécé, qu'est ce qu'on s'entend bien. D'ailleurs les gens sous cécé sont supérieurs à tout le monde, et surtout aux petits branleurs qui prennent des autres drogues, parce que eux, ben, ils sont sous cécé, ils sont lucides, et peut-être qu'ils veulent dire par là que eux ils assument d'être des merdes. M'enfin je suis pas convaincu.

De toute façon tout le monde va très bien donc je ne m'en fais pas.

 




#3: LE SPEED

"Hé, pssst, z'auriez pas du deu-spi?"

Une teuf en pénurie de speed, ça handicape certaines personnes.

Le speed, amphétamines, pour certains "coke du pauvre" en raison de son prix plus bas, existe en poudre ou en taz. Je crois que cette drogue existe depuis longtemps, les hippies se l'injectaient. Les ricains en prennent pour maigrir, et ça doit sûrement pouvoir servir aux sportifs aussi. Existe en différents coloris, rose, jaune ou même vert pomme avec odeur de pomme

(Apfelspeed un truc comme ça).

Sniiiirrrfll. Putain! Ca pique dans le pif et ca pue la lessive ... Ca doit être du bon. C'est clair. Avec son odeur ultrachimique, son gout gerbadélique et son aspect qui va de la pâte à la poudre éthérogène, le sachet de speed du dealer sert aussi bien souvent de poubelle à drogues. M'enfin on s'en fout, quand on prend du speed c'est qu'on est des véner.

Quelques secondes plus tard, mains qui suent, éveil intense ... idéal pour scotcher du son pendant des heures., par exemple. Ca peut être un dopant comme la coke, l'effet "-sensation: intelligeeeence !-"en moins, peut être.

Transformé en lapin Duracell autant par la durée des effets que la constance hypnotique des circonstances, tu t'aperçois que t'as la mâchoire tellement serrée que tes dents se fissurent. Ton visage est tout crispé, tu vires du rouge au blanc et tu sues. Coup de barre ? Ah oui, forcément, up and down. Reprends une trace. Oula, calme toi …

Ta vie va plus vite. Bah, tu vieillis plus vite.

 


#4: HEROINE

La « rabla ». Encore une drogue très honnête. A priori flagrante dans son délit. Facile à démonter. Tout le monde le dit : l'héroïne c'est le diable. On commence par la fumer, puis une petite trace. On finit par rencontrer un mec qui se pique. On s'y habitue. Ca gratte museau. On commence à arriver à ne plus vomir. On est rien et on est bien comme ça. Ca fait un peu mal de redevenir quelque chose surtout quand on a une raison de prendre de la rabla. En plus, la descente est physique: crampes, grrr, chiasse, fièvre, cerveau à zéro, deux de tense total ...Je crois qu'on est assez informés là dessus. Sinon on s'en rend vite compte.

Après, vouloir l'héro, c'est vouloir oublier quelque chose .. Je crois que l'héro peut être un choix, un médicament qu'ont choisi certains pour supporter leur misérable vie. Une alternative agréable au suicide. Si vous voulez vivre ailleurs. Et sucer les dealers.

Il y a différents degrés. Le truc, avec l'héro, plus fort qu'avec les autres drogues, c'est qu'elle intoxique gravement le corps et l'esprit assez rapidement. Elle finit par faire partie intégrante de vous, une composante. Et c'est pour ça que vous etes malade si elle vient à manquer. Votre corps et cerveau n'est plus vraiment le votre. On en vient à devenir mytho à force de vivre dans des rêves. On est plus rien.

En fait moi aussi j'ai envie de le dire: l'héroine c'est le diable. La séduction de la plus belle des putes pour le vol de l'âme.

 




#5: LSD / CHAMPIGNONS MAGIQUES

Abordons enfin un état de conscience modifiée un peu plus respectable qu'est celui qu'apporte les psychédéliques.

Tes potes les ont ramassés entre les merdes de vache ou de moutons, ou ils les ont ramenés d'un smart shop quelconque, ils sont là: les champignons puants. Frais ou secs (plus hard), mais déjà, t'es con, tu veux te mettre ta race, alors t'en prends plein. Trop.

La première fois les hallucinations sont vraiment surprenantes. Tout s'exagère, les sensations se concrétisent (quelque chose qui te semble allongé va s'allonger sous tes yeux incrédules, le son forme des vibrations qui déforment tout ton champ de vision, si tu regardes une spirale par exemple elle va tourner toute seule), tu te tapes des barres de fou rires, ça commence à être la confusion dans ta tête tout se mélange lesidéeslesimageslessensationsmaisbordelputaingjdsklheuzfhrskj ????FD? ??? ?? ??

Voilà en gros.

Bon après t'as le droit d'être raisonnable et d'en prendre moins. Tu te retrouves, selon ton humeur, soit au pays des merveilles ou gambadent des petits lapins bleus entre les multiples plantes multicolores aztèques qui fleurissent tout autour de toi soit un pays de monstres pervers et hypocrites qui te détestent et se moquent doucement de toi. Tu te mélanges au monde et tout semble te parler: il est évident que si cette inscription est là, sur ce mur, c'est qu'elle s'adresse à toi. D'ailleurs, les lettres se déplacent pour reformer un nouveau motif: c'est une main qui t'indique une direction. Bien, allons-y. Ce chien veut me parler. Mais tu es un chien mon pauvre ami!! Qu'il est bête ...

Il t'arrivera peut être de rester bloqué dans une routine et d'avoir l'impression de tout vivre en boucle, ou d'avoir déjà vécu ce moment.

Le LSD, dont tu auras pé-cho une goutte sur un buvard décoré par Andy Warhol, forcera peut-être moins sur les hallus mais fera germer dans ta tête un joli point d'interrogation qui pourront te mener à des révélations mystiques sur toi même ou sur l'univers (MON DIEU MAIS JE SUIS GAY!!!!).

Le côté mignon de ces drogues psychédéliques c'est que comme ça joue avec ton mental, ça a de fortes chances d'y laisser des empreintes. Négatives ou positives, s'entend.

Toutefois, contrairement aux autres drogues je veux bien admettre que le côté expérimental de l'acide est très intéressant dans le sens ou l'état psychédélique donne une autre vision du monde, comme un artiste qui interprète. On peut y découvrir des choses qu'on n'avait jamais remarqué alors qu'elles étaient sous nos yeux depuis des années. Evidemment, à partir de là, tu peux déraper artiste halluciné, ou psychologue rêveur chercheur scientifico-philosophique mangeur de trips.

Après, t'auras un regard de fou, tu deviendras peut être un peu parano parce que ça aura révélé ton manque de confiance en toi. Tu entreras dans le culte de la spirale infernale, car tout tourne en boucle, et oui, c'est le secret de l'univers et toi tu l'as compris même si t'es incapable de l'expliquer, car c'est normal!!

C'est comme un puits sans fond, une question amène toujours une autre question, mais c'est ça la question, c'est que c'est une spirale de questions, tu le sens, toi, qu'il faut tout englober et puis c'est logique d'ailleurs, tu regardes une chose et elle se transforme selon ce que tu penses, tu fusionnes avec l'univers, t'as -tout- compris.

Par contre, plus personne ne comprends ce que tu dis. C'est la rançon du génie.

 




#6: MEDICAMENTS, ANXIOLITIQUES ET ANTIDEPRESSEURS

On change un peu de cadre: celui des drogues légales, remboursées par la sécu.

Le principe d'un médicament, ça n'est pas de soigner, c'est de soulager.

Et bien soit. La société a besoin de nous pour consommer et travailler, elle a pas besoin de nous sous les rails de nos métros parce qu'on en a marre d'être coincé 8h par un jour dans un bureau.

Plus personne ne sait essuyer de rupture amoureuse. Plus personne ne sait encaisser la moindre deception, que dis-je, la moindre émotion. A la première cabosse je te mange un quart de lexo, et quand en plus les programmes sont nuls à la télé, je mange la barre entière.

Je ne sais pas non plus gérer mon humeur. Déprime à l'horizon: capitaine Prozac à la rescousse. Mal de tête, anesthésiant. Pas de malaise.

La lâcheté est totale, garantie, c'est sur ordonnance, c'est donc totalement -normal-. Rien à voir avec le comportement marginalisé des drogués qui doivent trouver des dealers. La, non, il suffit de trouver un médecin assez malin qui saura reconnaître en vous le client fidèle, que dis-je, accro.

C'est vrai qu'on n'a pas que ça à foutre, vivre, comprendre, apprendre.

De nos jours ? Non mais faut pas déconner.

 



#7: CANNABIS

Pour le cannabis, je vais prendre le cas particulier de la douille.

BANG.

1999

Je me lève. Another fucking day qui commence. Mais rien à foutre. C'est mécanique. C'est toujours pareil. Ma chambre se situe dans les combles. Je descends pisser. Je remonte. Je m'habille. Je fais mon sac. J'ouvre le tiroir et je prends une toute petite boulette de shit. J'effrite la moitié. Ouye. Elle va être grosse celle-là. Un peu de tabac. Parce que le tabac est nécessaire au “flash”. J'ai testé : ça flashe pas sans tabac, même si on est défoncé. Mais le tabac sert de starting-bloc pour partir plus fort. J'ai déjà le coeur qui bat fort et le mental qui jouit rien qu'à l'idée. Je vais chercher le bang derrière ma commode: un gros bang en PVC gris dégueulasse de 50 cm de hauteur, 8 cm de diamètre, il faut plonger la gueule fort dedans en le calant avec ton genou pour ne pas qu'il n'y ait d'air qui passe. La tige est en bambou, la douille vient d'un marqueur.

Je remplis la douille d'un minibouchon de tabac, plus le mix tabac/shit. La douille est remplie a ras bord. Je respire fort. Je mets un cd dans ma chaine. Sound of acid core volume je ne sais plus combien. Piste 2: Pete Skank: Stay in Bed Forever.

Ironique, puisque ce titre m'aide à me lever. Le morceau commence, je me cale sur le gueux..

L'intro: c'est une voix space avec des sons spaces et la ptite ligne d'acide qui fretille en arrière plan, cut-ée à donf (on entend que les graves) et se décute au fur et à mesure. J'allume le briquet. Premiers échos dans le son. Je rapproche la flamme. L'acid sort franchement: witiwioiwnoin!!!! J'allume !!!!!!! J'aspire doucement au début en regardant la douille. Ca s'embraise, rougit, orangit … Quand je vois que toute la circonférence semble allumée, JE TIRE COMME UN OUF ca fait plein de bulles dans le bang SHRLOUGLHGLOURLGOURLGOURLLGLRL le beat commence poum poum poum witiwin witiwin je descend la douille PRSHHHRLLLLLGGGGGGGLLLLLLLLL et après l'avoir gardée quelques instants dans mes poumons je recrache une colonne de fumée épaisse et opaque qui ternit la chambre entière. Je suis en plein flash, orgasme cérébral et la musique me fait d'autant plus jouir. J'ouvre la fenêtre pour aérer et vider l'eau du bang sur le toit. Il est 7h45 du matin, l'air est froid et sec, il y a du soleil. J'adore ma petite ville de l'est.

Je chausse mon walkman, mon sac et mon blouson, évite ma daronne et je sors comme un voleur. Dans mon walkman, dj hooligan ou une compilation de harthouse. Bref, de la vieille techno oldskool je kiffe ma race. Ca me fait planer à mort pendant le trajet. Je suis complètement à l'ouest et je tripe la musique, il n'y a que ça pour moi. Je vois les gens mais je ne les vois pas vraiment.

J'arrive à l'école.

Je me met au fond de la classe.

Et je comate en gribouillant sur des feuilles…

A la pause je fume une clope avec les potes. Ca me fait remonter. Je suis pas le seul à me défoncer au lever. Souvent on rigole quand on voit nos gueules le matin.

A midi je suis archi-mort, liquéfié.

La journée ne sera plus qu'une bribe de survie. Tirer une douille au lever, j'appelle ça le train du matin. Il t'emmène pour la journée. Je fumerai des joints avec les potes pour passer le temps. On évite les descentes de bédo.

Et le soir je m'enfermerai dans ma chambre, et je tirerai des douilles. Après une douille, j'aime bien dessiner car j'oublie le reste de l'univers. Je rentre dans mon petit monde. Je dessine les aventures de Pillule, un super héro méchant qui décime la population en distribuant de la drogue.

Je tire une douille pour jouer a la console, pour lire, pour travailler (du coup je n'y arrive pas), parce que sinon je n'arrive pas à rentrer dedans.

Je tire une douille, parce que je n'ai plus d'ordinateur pour composer de la musique, parce que je suis nul à l'école, parce que Raoulette ne veut pas sortir avec moi (enfin, je ne lui ai même pas demandé).

Et quand mes potes sont là, je tire plein de douilles.

Je tire des douilles pour être fracassé parce que ca devient le seul moyen de supporter l'état de fatigue dans lequel me mettent les douilles.

 


#8 KETAMINE

La kéta existe aussi chez les animaux, enfin, chez les vétos, utilisée comme anesthésiant pour les gros animaux, style chevaux ou éléphants, la kéta qu'on consomme est une kéta "humaine". Mais bon, ça montre déjà l'ambiance.

A la base sous forme liquide, puis "cuisinée" pour être vendue en poudre. Un bon trait de bonne kéta vous fera facilement tomber par terre. Et oui, jambes cotonneuses, perte des sens, la vue s'embrouille, les sons se déforment (genre la musique ralentit ..) (ééééé vouaaaassssiii lllleee prrreeeeffffeeeettt). En poussant les doses, y parait qu'on peut voir dieu.

L'impression générale est une espèce de décorporation (effet dissociatif). On ne sent plus son corps. Tu fumes une clope et c'est pas vraiment ta main qui la tient (du coup, le cendar est dur à viser). Quand tu te lèves trop vite, tes yeux restent en bas. Bref, c'est rigolo comme tout.

Comme tu as le sens de l'équilibre relativement affecté, tu vas marcher bizarre et te vautrer quelquefois, par exemple sur une canette en verre, mais c'est plutôt cool parce que tu ne sentira rien, pas même le gros bout de tesson enfoncé dans ta peau, ni une brûlure, ni rien. C'est la classe, en teknival tu peux marcher pieds nus et te ravager les pieds sans même t'en rendre compte. Tu peux facilement faire un remake de la nuit des morts vivant grâce à cette drogue.

J'ai vu un jour une fille arriver dans la tente de prévention avec une fracture ouverte et demander de la pommade. Et j'ai aussi vu des mecs s'enfoncer des trucs en fer dans la peau pour rigoler.

Il est à noter qu'il existe plusieurs niveaux d'effets avec cette drogue selon les dosages .. de la simple modification des perceptions, au coma astral apparenté aux NDE, plongée dans le vortex quantique du fameux K-Hole (écoutez NOFX). Un truc de ouf quoi. Sinon, si cette drogue n'engendre pas de réelle dépendance physique, chez les plus fragiles l'usage répété peut devenir un mode de vie avec toute l'aliénation que représente une dépendance, fut-elle qualifiée de psychologique. Et puis, apparemment, un dernier truc récurrent chez les kéta-men : ils perdent tout; papiers, argent, clefs, drogues, tête

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émaye : erreur@autiste.org

 

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